Arnaud aime raconter des histoires, donc vous allez vous régaler, chers lecteurs ! Nous allons décrypter ensemble les différentes histoires qu’Arnaud vit et raconte via le théâtre, l’écriture, la communication, la magie …

La chaîne de questions.
Une des règles du jeu du blog est que l’invité(e) du jour répond à la question posée par l’invité(e) précédent.
Je transmets donc à Arnaud cette question de Milly : « Quels risques serais-tu capable de prendre pour que ta vie professionnelle soit au plus près de ce que tu es ? »
Arnaud, qui a co-fondé l’agence de communication Arnaud & Alexis, aimerait embarquer davantage son agence vers le monde artistique. Il s’agirait alors d’accompagner des auteurs, des théâtres. La prise de risque serait principalement financière. En revanche si le projet aboutissait, l’agence serait la seule sur ce terrain, donc les gains de parts de marché pourraient être rapides.
Je pose à Arnaud la question rituelle :
Aujourd’hui, dans ta vie professionnelle, es-tu plutôt ?
A/ Sur une autoroute
B/ A un carrefour
C/ En train de tourner autour d’un rond-point sans savoir quelle sortie prendre
D/ En pleine étude de marché pour t’acheter un GPS
=> Réponse « A », pour plusieurs raisons.
Déjà, « tout va bien », c’est l'image que les gens renvoient à Arnaud sur sa situation. Et en pratique c’est vrai ! Son entreprise a 4 ans maintenant, emploie 15 personnes, son livre est sorti au cours de l’été 2020[1], il a un autre livre en préparation, ainsi qu’une pièce de théâtre.
« Autoroute » également parce que tout s’est mis en place très vite. Arnaud a ouvert sa page linkedin en 2016 pour communiquer sur sa première pièce[2]. Par un enchaînement de circonstances, la communication sur linkedin est devenue le cœur de métier d’Arnaud, et la pièce a été un succès auprès du public.
« Autoroute » enfin parce qu’aujourd’hui Arnaud est embarqué à toute allure dans plusieurs projets, et qu’il faut désormais apprendre à hiérarchiser, déléguer, relativiser, s’adapter.
Le parcours d’Arnaud, digne d’une collection de Livres dont vous êtes le héros
Vous vous souvenez peut-être de cette collection de livres-jeux créée en 1984, regroupant plusieurs séries, se déroulant à des époques, dans des atmosphères et dans des lieux différents ?
Arnaud navigue au sein de ces épopées en revêtant les costumes de nombreux « héros » : entrepreneur, conférencier, écrivain, magicien professionnel, coach et mentor pour des créateurs de start-ups.
1er chapitre – Le ballon d’or
Enfant, Arnaud entame le livre du joueur de foot, mais le referme un peu vite. Il admire Juninho, qui joue pour l’Olympique Lyonnais. Il aime le sport et atteint un bon niveau sans s’entraîner en club. Il préfère reproduire dans son salon les dribbles qu’il visionne en vidéos. Un jour il a l’occasion de passer des sélections pour le club de Boulogne-Billancourt, mais Arnaud perd tout son jeu à cause d’un stress intense et fait une crise d’épilepsie sur le terrain.
Ce rêve là aura été de courte durée.
Ce qui demeure, c’est le goût du collectif et de la compétition.
2ème chapitre – Coup de théâtre à l’hôpital
Durant son adolescence, Arnaud est stoppé pour un moment dans ses aventures par la maladie, les hospitalisations.
Le goût de la compétition ne l’a pas quitté. « Quand on est malade, c’est la compétition entre soi et la maladie qui se met en place. Surtout la compétition contre soi-même ».
Ses hospitalisations longues et fréquentes lui font côtoyer un monde à part, celui des hôpitaux, des médecins, des autres patients, des psychologues et psychiatres. Arnaud s’inspire de cet environnement et des personnages qui le peuplent pour écrire sa première pièce de théâtre vers 15-16 ans.
Une fois sorti de l’univers hospitalier et ayant repris ses études qui avaient été mises entre parenthèses, Arnaud a la volonté de travailler dans l’édition, plus précisément chez Gallimard. Il fait son stage de fin d’études dans cette maison, tout se passe pour le mieux, un entretien lui est promis en vue d’intégrer le service à la fin de ses études.
Tout s’enchaîne, mais pas dans le sens escompté. Un ami acteur et metteur en scène a un coup de cœur pour la pièce d’Arnaud. Il veut la jouer. Arnaud en parle à Gallimard, qui le soutient. La pièce est jouée au théâtre à Paris.
Chapitre 3 : la magie linkedin
« Tu devrais aller sur les réseaux sociaux pour faire venir des gens à ta pièce ».
Arnaud a bien un compte Facebook, mais ça ne va pas plus loin…
Finalement il crée sa page linkedin en 2016. Il entre en relation avec des médecins en premier lieu, la pièce étant étroitement liée à l’hospitalisation qu’Arnaud a vécue et aux expériences et rencontres qu’il a pu faire à l’hôpital.
Comme pour l’accompagner encore un peu, les médecins vont voir la pièce, en parlent entre eux, font naître un bouche à oreille incroyable. L’algorithme de linkedin s’emballe, la page d’Arnaud est vue plus de 6 millions de fois en quelques mois.
Arnaud rêve toujours de l’édition, mais l’exploit qui vient de se produire grâce à la pièce et à linkedin fait que les regards se tournent vers lui. Une entreprise demande à Arnaud de l’accompagner pour mettre en valeur son image sur le réseau. Un vrai client, une rémunération à la clé, une opportunité professionnelle se dessine.
Dans un premier temps Arnaud ne choisit pas vraiment entre cette voie et celle de l’édition. Il mène les deux de front et continue d’envoyer des candidatures à des maisons d’édition.
Finalement ce premier client en apporte d’autres, et Arnaud met entre parenthèses son attrait pour le monde de l’édition pour se dédier à la communication.
Chapitre 4 : rencontre du 2ème type, Alexis
Alexis arrive dans l’histoire comme un personnage providentiel. Il propose à Arnaud de créer une entreprise. Arnaud refuse, par peur d’entreprendre, et aussi de tourner la page de l’édition. En même temps les maisons d’édition ne répondent pas à ses courriers, et les prestations proposées autour de la communication via linkedin explosent. Alexis insiste un peu, Arnaud se laisse convaincre.
Aujourd’hui Arnaud peut assouvir via l’entrepreneuriat son goût pour la compétition et le jeu collectif. Il ne se voyait pas entreprendre tout seul, mais franchir les étapes en équipe et créer de l’émulation lui plaisent beaucoup en tant qu’entrepreneur.
Arnaud, s’il devait évaluer sa situation professionnelle actuelle, lui donnerait un 7/10.
Le Livre dont vous êtes le héros d’Arnaud est un peu spécial
Arnaud en écrit des pans entiers lui-même
Racine, Molière… Enfant, Arnaud pense que les auteurs de théâtre sont forcément d’un autre temps. « Difficile d’imaginer qu’il y a aussi des auteurs contemporains ».
Et pourtant, aujourd’hui, le fil directeur de toutes les voies professionnelles d’Arnaud est l’écriture d’histoires, pour « embarquer le public ». Il y a une petite subtilité dans tout ceci : écrire des histoires ce n’est pas expliquer, c’est surtout montrer. Avec la magie par exemple, « on n’explique pas, on montre ».
Au théâtre aussi, on montre. « Quand tu écris et que le texte prend vie grâce à des acteurs qui jouent tes personnages sur scène, c’est une émotion très forte ». Lors de la toute première représentation de sa pièce, c’est ce qu’Arnaud vit. La salle est remplie, plongée dans le noir, Arnaud n’a jamais vu la pièce jouée de bout en bout, alors il redécouvre son texte et « les comédiens l’embarquent dans leur propre univers ». La création change de mains pour un temps.
Il y a bien plus qu’un héros dans le livre qu’Arnaud écrit
Arnaud n’a pas l’impression de faire des choix de vie radicaux. S’il fait un seul choix bien clair, c’est celui de rester ouvert d’esprit, ouvert à la rencontre notamment.
En retour Arnaud a ouvert son livre à de nombreuses personnes ayant jalonné son parcours pour les mettre en lumière et même les inviter à témoigner pour partager leur vision de la résilience. C’est le cas notamment de Marcel Rufo, qui a préfacé le livre, et qu’Arnaud avait rencontré au sein de la Maison de Solenn, d’Amine Benjelloun, le médecin qui a suivi Arnaud au Maroc pendant quelques années pendant une période d’expatriation familiale, de l’écrivaine Tatiana de Rosnay qui est la première à avoir lu les écrits d’Arnaud, d’Alexis Choukroun, l’associé d’Arnaud, de Maud Bailly, Directrice Générale Europe du Sud d’Accor, qui a soutenu Arnaud lorsqu’il lançait sa pièce, de son ami acteur et metteur en scène Kevin Chemla, et bien d’autres encore…
Aujourd’hui, Arnaud prévient les entrepreneurs qu’il accompagne : « Ne vous enfermez pas dans vos entreprises. Rencontrez, le réseau c’est le plus important ! ».
D’ailleurs, si la boussole de tous les aventuriers indique le Nord, celle d’Arnaud indique « la transmission » comme valeur fondamentale à laquelle il ne veut absolument pas déroger.
Et surtout le livre dont Arnaud est le héros est loin d’être terminé !
La projection vers l’avenir est un moteur puissant pour Arnaud. La créativité et la liberté aussi ! Sinon, « tu ne lances pas une pièce dans un petit théâtre parisien, tu ne crées pas une entreprise ».
Si c’était à refaire il n’hésiterait pas !
Il pourrait adresser deux messages au jeune Arnaud de l’époque.
Le premier message pour celui qui crée son entreprise : « Accroche toi », « Ne lâche pas la barre parce que ça va tanguer ».
Le second message pour celui qui est hospitalisé : « Accroche toi, tu vas lutter, tu vas t’en sortir, après tu auras une force et une énergie impressionnantes en toi, une urgence de vivre, de te rattraper, de combler tout l’espace ».
La prochaine projection vers l’avenir ?
Probablement un coup d’accélérateur sur un projet de pièce mis entre parenthèses avec la sortie du livre d’Arnaud à l’été 2020 et l’annulation du festival d’Avignon.
Pour se projeter ainsi, Arnaud a besoin :
- D’une équipe,
- D’un metteur en scène,
- De son agent,
- Des comédiens,
- D’un esprit d’équipe et de famille,
- De répétitions,
- D’une programmation…
… et de temps.
Nous prenons le pari de faire le bilan dans 18 mois. Vous serez là au premier rang bien installés dans vos fauteuils rouges ?
Et pour finir : 1 mot, 1 photo
Si Arnaud laissait un message sur un petit caillou blanc sur le sentier pour les prochains voyageurs, il écrirait dessus « Croyez en votre chance. Beaucoup de personnes n’osent pas se lancer (ce n’est pas pour moi, ça n’arrive qu’aux autres…). Tant que vous n’avez pas tout essayé, c’est comme si vous n’aviez rien fait. Donnez-vous tous les moyens d’atteindre ce que vous souhaitez ».

L’image qui inspire Arnaud aujourd’hui :
La grande Vague de Kanagawa, de Hokusai
C’est une déferlante, un ouragan, mais aussi une vague qui lave le passé.
[1] La Couleur de la Résilience, Arnaud Bovière, First Editions [2] Aux Fleurs du Temps, Arnaud Bovière, L’Harmattant Théâtre